De toutes les couleurs
« Quand je n’ai pas de bleu, je mets du rouge », assurait Picasso, avec un sens de l’adaptation – ne dirait-on pas aujourd’hui de l’agilité ? – que connaissent bien les décideurs économiques, eux qui doivent composer au quotidien avec l’imprévisible et l’instable. Plus que les précédentes, sans doute, 2025 sera l’année de tous les aléas ; puisqu’au péril climatique, aux héritages acides de la crise sanitaire et aux incertitudes économico-financières s’ajoute désormais le spectre des combats, le souffle glaçant de l’économie de guerre. Qu’on se le dise, en Occitanie comme ailleurs, les mois à venir pourraient bien nous en faire voir de toutes les couleurs.
Victoire verte, colère rouge. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe : en signant l’arrêt du chantier de l’autoroute A69 destinée à relier Toulouse à Castres, la justice administrative a suivi les arguments des opposants écologistes, s’attirant les foudres des acteurs politiques et économiques du territoire.
Ville (pas si) rose. Pour le Medef haut-garonnais, l’optimisme des messages gouvernementaux et les prestigieux classements plaçant Toulouse sur le podium de l’attractivité ne doivent pas faire oublier les fragilités du tissu économique local. Car « non, tout n’est pas si rose dans la Ville rose », martèle le syndicat patronal.
Café noir. Une touche d’optimisme, cependant, puisque pour certaines entreprises régionales, la croissance est au rendez-vous et les voyants au vert. À l’image du torréfacteur héraultais Cafés Bibal, qui prévoit une hausse d’activité de 15 % cette année en organique. Dans le contexte actuel, c’est fort (de café).