Comme le suggérait en son temps le poète Jacques Prévert, « la paix, c’est de la guerre ailleurs ». À la liste des chaos auxquels sont confrontés les acteurs économiques régionaux, il convient ainsi d’inclure les conflits, qu’ils soient géopolitiques ou commerciaux. Si le sujet demeure évidemment sensible, la guerre, la vraie, celle des bombes et des champs de bataille, est aussi – convenons-en – un vecteur de business, puisque la souveraineté et la sécurité ne sont pas sans coût. Et puis il y a les autres guerres, celles des taxes et des concurrences, des menaces aux accents protectionnistes et des assauts technologiques XXL.

Drone de guerre. Les sociétés haut-garonnaises Ascendance et Delair s’associent pour mettre au point un démonstrateur de drone hybride-électrique destiné à des missions d’observation du centre DGA Essais de missiles.

Guerre commerciale. Viticulture, aéronautique, spatial... « Dans ce contexte de menace de guerre commerciale menée par Donald Trump, l’Occitanie est particulièrement exposée », alerte Claire Fita, conseillère régionale et députée européenne, qui estime que plusieurs secteurs économiques forts du territoire pourraient être affectés par la hausse des tarifs douaniers sur les produits européens aux États-Unis.

Guerre de l’IA. Face aux mastodontes américains et chinois, la France joue la contre-offensive. Et si pour l’heure, l’Occitanie ne fait pas partie du programme gouvernemental visant à soutenir le développement de l’IA via l’implantation de data centers, la région ne manque pas d’atouts. « C’est un territoire stratégique dans le développement de l’intelligence artificielle », assure l’Observatoire Deeptech, qui y identifie 170 entreprises ayant une compétence IA.