Selon l’Observatoire, le marché des bureaux affiche un certain dynamisme et a atteint une maturité « grâce la qualité des quartiers d’affaires de Port Marianne, du Parc Eurêka-Millénaire et de Cambacérès, qui attirent des entreprises innovantes et des grands comptes. » Pour autant, la demande des entreprises a évolué. Les demandes qualifiées sont en chute de presque 40 % dans toutes les typologies de biens. Contrairement aux années passées, les grandes administrations nationales ont été peu actives. La demande exogène affiche elle aussi un recul des transactions de 4 % en volume. « 65 % des demandes concernent des projets de relocalisation sans extension en réponse, notamment en télétravail. Apparaît ainsi le phénomène de demande négative où les entreprises recherchent davantage de surfaces inférieures à effectif égal », note Christèle Marnas. Autre enjeu : la mutation vers le flex office ou espaces de travail flexibles (bureaux partagés, coworking, location d’espaces vacants). « Selon IWG, en 2030, les espaces de travail flexibles devraient représenter 30 % de tous les espaces de bureaux, avec une croissance estimée à 600 %, indique Alexandre Braditch, consultant bureaux chez Tourny Meyer région de Montpellier. Face à l’essor du travail hybride – télétravail –, les entreprises délaissent de plus en plus les baux rigides au profit de solutions plus agiles et optimisées, source de réduction des coûts. Cela oblige les acteurs du marché et les propriétaires à revoir leurs modèles face à la pression concurrentielle des opérateurs de solutions flexibles. » L’approche immobilière « ne fait également pas abstraction des enjeux liés à la RSE, à l’IA ou encore à l’adaptation des entreprises aux permacrises », souligne Paul Sanouillet, directeur Serviced Office chez JLL, partenaire de Tourny Meyer. L’IA est une révolution industrielle qui impacte nos façons de travailler et nos métiers. Chez JLL, nous alimentons notre intelligence artificielle pour l’enrichir et améliorer le conseil aux clients. Avec l’IA, on ne sait pas à quoi ressembleront nos métiers dans dix ans, mais nous sommes convaincus qu’il faudra garder le rapport humain. »