Le président de France Industrie souhaite une filière « identifiée par l’État »
En marge de l’assemblée générale de l'UIMM Méditerranée Ouest, Alexandre Saubot, président de France Industrie et invité d’honneur de l’événement, loue la résilience de la filière sur les dernières années à l'échelon national : « il y a eu 40 000 pertes d’emploi dans le secteur industriel en 2021. Ce chiffre était de 100 000 en 2009. Ce qui n’empêche pas les investissements, en croissance de 10% pour l’ensemble de la filière. » Le président du syndicat national de l’industrie évoque aussi plus de 15 000 dossiers déposés dans le cadre du plan de relance. Une dynamique positive selon lui : « il s’agit d’une excellente nouvelle. L’Occitanie n’a d’ailleurs pas été la dernière région à mobiliser des aides. L’industrie doit clairement être identifiée par les pouvoirs publics. »
S’exprimant devant un parterre d’industriels et d’entrepreneurs, Alexandre Saubot a aussi alerté sur la « fragilité préoccupante » du secteur automobile : « c’est un gros problème, il y a actuellement 100 000 emplois menacés sur les 200 000 que compte la métallurgie. L’automobile sera un gros enjeu sur les dix ans à venir. » Rappelant un certain nombre de sujets significatifs d’ici le terme du quinquennat - mais aussi la prochaine présidence française de l’Union européenne - le président de France Industrie alerte sur la perte d’attractivité de l’industrie française dans le concert européen, au profit notamment de l’Allemagne. « Il y a eu de profonds changements qui se sont opérés dans l’industrie hexagonale sur les dernières années. Mais on n’efface pas trente ans de déclin en deux ans de travail. Notre capacité industrielle, c’est notre souveraineté. L’écueil sera de devenir dépendant. »