[Témoignage] « Le GNV est un carburant économique »
Entretien avec Christophe Ventura, entrepreneur montpelliérain qui a fait le pari de la mobilité écologique.
Après 25 années passées dans le transport routier de marchandises, Christophe Ventura crée, en 2019, sa société de livraison, L2V Solutions. Et fait le pari de la mobilité écologique, pour approvisionner les commerçants du centre-ville de Montpellier. Le patron de 49 ans s’appuie sur deux triporteurs à assistance électrique et un utilitaire Fiat Doblo Maxi GNC (pour petits colis) avec 985 kg de charge utile roulant au GNV. Outre la livraison, sa société de 5 salariés propose un service de récupération et valorisation des palettes et emballages vides à ses clients (Heppner, DB Schenker…). Situé au pont Juvénal, son relais assure quotidiennement 60 à 70 points de livraisons.
M. Ventura, pourquoi avez-vous choisi un véhicule roulant au GNV ?
Je voulais être dans une logique de transport propre et pour cela j’ai retenu deux solutions, en investissant dans des tripoteurs électriques qui permettent un accès à n’importe quelle heure au centre-ville et dans des véhicules GNV capables de transporter des charges lourdes. Le GNV est un carburant vertueux, économique, avec une autonomie intéressante (350 km en GNC pour un véhicule utilitaire – 600 km pour un PL 19T-26T). J’ai d’ailleurs un deuxième véhicule Iveco Daily (3,5 tonnes) en commande et si l’activité le permet, j’ai le projet de compléter mon offre avec un troisième véhicule, de 7,5 ou 10 tonnes.
Comment imaginez-vous la livraison de demain dans les centres villes ?
Demain, il faudra livrer différemment mais surtout livrer propre. Montpellier s’est engagée à créer une Zone à Faibles Émissions (ZFE) dans laquelle les véhicules les plus polluants seront bannis. La Métropole est donc à l’écoute des projets comme le mien. Grâce à leur vignette Crit’Air 1, les véhicules GNV auront accès aux ZFE. Le point important à développer reste les stations d’avitaillement. Il n’en existe qu’une seule aujourd’hui à Montpellier. Il faut que les pouvoirs publics mettent en place un dispositif d’aides à l’acquisition de véhicules GNV, à l’instar de ce qui est fait pour les véhicules électriques, et accompagnent le développement des stations.