Navocap et AB7 Industries primées par la Caisse d’Epargne et la CGPME 31
Navocap (ingénierie de la mobilité), le GPS pour aveugles. La PME (40 salariés) compte tripler son CA, avec le lancement (après huit ans de R&D) de son « super GPS » (fiable à 100 %) dédiée aux non-voyants. Spécialisée dans la conception et la fabrication de matériel embarqué, la start-up prévoit une croissance de son CA de 4,5 M€ à 15 M€ à l’horizon 2020. « Il y a un besoin réel, et le marché est mondial. Une levée de fonds sera obligatoire, dans deux ou trois ans, explique Edgard Antoine, le dirigeant, à La Lettre M. On a mis 8 ans à la développer, mais on est les seuls ! » Le CA pour cette nouvelle technologie doit être à terme de 10 M€. Les autres marchés de Navocap : transports publics (calcul de temps d’attente) et solutions pour les forces spéciales militaires.
Navocap fait partie du groupement d’entreprises Compétences plus, qui permet à des PME de partager des ressources qu’elles ne pourraient pas mobiliser à temps plein chez elles.
AB7 Industries (biotechnologies, levures pour le raisin, fermenteurs, capteurs, électronique de nouvelle génération, biochimie des polymères actifs…), basé à Deyme, compte passer de PMI (117 salariés à ce jour) à ETI (plus de 500) d’ici à 2020, par l’innovation. « Si on veut développer nos technologies, il faut avoir davantage de moyens, explique René Chelle, PDG. On a trop de développements à assurer en n’étant que 117. Nous devons passer à une autre dimension. Si on veut continuer à arroser l’industrie de nouveautés, à exporter et développer, nous devons être plus gros. On est condamnés à augmenter. L’an dernier, on était moins de 100. » En 2015, le rythme de croissance sera également de 20 %. Aucune levée de fonds n’est prévu… pour l’instant. « A ce jour, nos produits dégagent une marge suffisante pour assurer un autofinancement... Et nous vendons certaines de nos technologies à des grands groupes. »
Axes de développement : production d’aquarium (60 % du marché français, 20 % du marché européen), applications dans le domaine médical, et l’agriculture, « qui amorce un tournant dans la protection de l’environnement », ajoute René Chelle.
Le CA à l’export progresse de 30 % par an. Conséquence : la part de l’export grimpe chaque année (32 % du CA, réalisé sur 40 pays). 20 % des effectifs affectés à la R&D, qui est « de plus en plus internalisée ».
Prix du manager : 30 000 € ; prix de la PME innovante : 20 000 €. Remis mercredi soir à la direction régionale de la Caisse d’Epargne MP (Toulouse), en présence de Pierre Carli, président du directoire de la Caisse d’Epargne MP, et d’Anouk Déqué, présidente de la CGPME de Haute-Garonne.
Les quatre autres nominés
- Naïo Technologies (Toulouse, robots pour le maraîchage et les propriétés viticoles, pour le désherbage mécanique, en lien avec le laboratoire de robotique de Toulouse). 10 robots vendus en 2014, CA de 135 K€. Objectif de 20 ventes en 2015. La fabrication est sous-traitée. 10 salariés, dont 5 sur la R&D.
- Airod Technologies (Pinsaguel), conception et fabrication de systèmes mécatroniques (15 salariés, CA de 1,2 M€) : directions assistées pour Volkswagen, simulateurs en milieu spatial (pour les pilotes de l’A 380). Levée de fonds prévue en 2015.
- Recif Technologies (conception de robots pour les fabricants de semi-conducteurs, Blagnac). 80 % du CA en dehors de l’Europe. 20 % du CA investi en R&D. CA 2013 : 4,2 M€. Objectif : 10 M€ d’ici à 2017, en ciblant de nouveaux marchés : automation, robotisation, sécurité.
- Sotecflu, pour Société technique des fluides. De 25 salariés en 2001, avec 4 M€ de CA, à 7 M€ de CA et 60 salariés aujourd’hui. Stabilisation de l’activité prévue. Deux sociétés (holding administrative et financière ; équipes chantiers et mise en œuvre des travaux). Siège à Fontenilles.