Vol d’essai réussi pour Mermoz, drone toulousain propulsé à l’hydrogène
L'Isae-Supaéro, Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace basé à Toulouse, et la société H3 Dynamics, fondée en 2015 à Singapour et disposant depuis 2021 de son pôle R&D dans la Ville rose, ont fait voler avec succès leur démonstrateur de drone électrique à hydrogène. Le vol d’essai, réalisé le 20 janvier dans le cadre du projet « Drone Mermoz », ouvre la voie au « Défi Mermoz », piloté par l’Isae-Supaéro et le fabricant toulousain de drones professionnels Delair, qui consiste à réaliser à l'horizon 2025 une traversée de l’Atlantique Sud par drone sans émission de CO2 sur la route historique du pionnier de l’Aéropostale Mermoz.
Un écosystème toulousain mobilisé
Le vol d’essai radiocommandé a été réalisé depuis la piste du club d’aéromodélisme de Muret, en Haute-Garonne, avec un démonstrateur de quatre mètres d’envergure au design inspiré des albatros. La prochaine étape consistera à effectuer des essais en vol de plusieurs heures en mode autonome. « Le « Défi Mermoz » repose sur des technologies de rupture qui s’inscrivent dans la feuille de route vers une aviation décarbonée, indique Jean-Marc Moschetta, professeur à l’Isae-Supaéro. Avec ce projet précurseur « Drone Mermoz », nous réalisons un travail académique important sur la chaîne hydrogène. Nous ambitionnons de faire valider les modèles développés lors de cette phase pour qu’ils puissent être utilisés pour des avions de plus grande échelle. » Le projet « Drone Mermoz », cofinancé par la Région Occitanie, le Fonds européen de développement régional (Feder) et H3 Dynamics, avec le soutien de la Fondation Isae-Supaéro, a bénéficié du support de plusieurs partenaires : H2 Pulse, le laboratoire Laplace, le lycée Nogaro, l’Ecole nationale de la météorologie (Météo-France), l’Enac, le Laas-CNRS et le club d’aéromodélisme de Muret.