Une visite express de la salle de peinture, des explications sur le groupe, le métier, le temps de travail et la rémunération puis, quelques dizaines de minutes plus tard, la possibilité de signer un CDI au pied de l'avion. Inédite, la méthode de recrutement utilisée par Sabena technics dans son site de Cornebarrieu répond à un enjeu stratégique : trouver quarante peintres aéronautiques. « Honnêtement, nous pensions que la période de Covid faciliterait les recrutements, confie Philippe Rochet, PDG du groupe parisien de 3 000 salariés. Finalement, ça a été le contraire. Nous avons décidé de sortir des sentiers battus. Car ce n'est pas en faisant des tables rondes réunissant des experts en langue de bois que l'on va parvenir à recruter des peintres ! » Cette démarche « pragmatique » a permis au site toulousain – qui compte 120 salariés, dont 95 peintres – de signer trente CDI… en une journée ! « Les personnes que nous embauchons n'ont pour la plupart jamais peint un avion, et même jamais peint du tout, sourit Philippe Rochet. Mais elles sont motivées. Nous les formons de A à Z. » Une façon de compenser – et même davantage – la vingtaine de démissions enregistrées par le site industriel au cours des douze derniers mois. L'entité toulousaine devrait afficher 12 M€ de CA cette année, soit la moitié de son niveau d'activité prévisionnel avant Covid.
Philippe Rochet, Sabena technics
07/12/2021