Pour les promoteurs, le montage économique des opérations se complique. « Moins de zones constructibles, le zéro artificialisation nette pour limiter l’étalement urbain, et une conception plus vertueuse des opérations (bas carbone, matériaux) contribuent à renchérir le coût de production des logements, souligne Laurent Villaret. En parallèle, les villes comme Montpellier et sa métropole entendent maîtriser la production de logements dans le diffus préférant proposer des territoires de projets à travers des îlots afin d’éviter les mitages dans les poches urbaines ».
Ces territoires de projets en secteur diffus n’ont pas démarré car, « pour constituer un ilôt à l’échelle d’un quartier, il faut regrouper plusieurs parcelles dont la valeur augmente. À cela, j’ajoute la notion d’acceptabilité du voisinage », soulignent les représentants de la fédération qui appellent « à ce que des projets pilotes sortent avant le PLUi, prévu pour 2023 ». La fédération indique toutefois avoir identifié quelques sites et entamé des discussions avec les services d’urbanisme renouvelés de la collectivité « pour élaborer un modèle économique et financier équilibré, également en termes de formes urbaines et de densité afin de sortir des logements à des prix abordables », explique Philippe-Antoine Brouillard, vice-président de le FPI.