« Aujourd’hui, le moment est venu de tirer les enseignements de la crise sanitaire pour reconnaître la santé comme un secteur stratégique, source d’emplois et de richesses. » Consultée dans le cadre du « Ségur de la santé », la Fédération de l’hospitalisation privée, présidée par le Montpelliérain Lamine Gharbi, (président du groupe de santé privé Cap Santé), a présenté le 17 juin une série de propositions. Elle recommande notamment la revalorisation salariale pour les soignants du privé à hauteur de 300 € nets par mois, ce qui représenterait un montant global de 825 M€ par an, soit une hausse de l'ordre de 5,5 % de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie.
La FHP évoque même une hausse durable de l’Ondam de 10 % en 2021 « pour rattraper le niveau d’investissement et revaloriser les salaires, puis de 6 % par an à compter de 2022 ». La FHP suggère aussi de supprimer la taxe sur les salaires afin de financer en partie cette politique salariale. Cette mesure permettrait de dégager 474 M€ pour les soignants du privé.
La fédération demande également la formation de 34 000 infirmières et 24 000 aides-soignants supplémentaires pour répondre à la pénurie de personnels. Autre préconisation : la reprise de la dette des établissements de santé privés « conformément à la décision du Conseil d’État de juin 2020. » La FHP souhaite par ailleurs un renforcement et un recentrage des autorités régionales de santé sur leur rôle de régulation. « Il faut lever la confusion liée à leur rôle de régulation et de gestionnaire du secteur public hospitalier. »