Toulouse Métropole : le dossier de la gestion de l’eau fait grincer des dents
La question de la gestion du domaine de l’eau et de l’assainissement à l’horizon 2020 a fait l’objet de plus de deux heures de débats le 29/6 lors du conseil de Toulouse Métropole. Actuellement, deux hypothèses sont envisagées et feront l'objet d'études : une délégation de service public ou un mode de gestion en régie. Le président du groupe d’opposition communiste Pierre Lacaze estime qu’avec « une hausse globale de ses investissements et une baisse de ses dépenses de fonctionnement », la Métropole vise « de fait, à terme, la privatisation » de ce secteur. De son côté, Michèle Bleuse, présidente du groupe d’opposition écologiste, dénonce « la sur-dramatisation de la situation financière de la collectivité ». L’élue souhaite lancer un « vrai débat public », estimant « qu’aucun d’entre nous n’a été élu pour privatiser les compétences de gestion de l’eau ». En réponse, Sacha Briand, vice-président LR de Toulouse Métropole, se dit « pragmatique », assurant que « ce qui importe, c’est que le mode de gestion soit efficace ».
Quant à Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse et président de Toulouse Métropole, il ironise : « Avec M. Lacaze, c’est toujours pareil : vous êtes contre le fait d’avoir des recettes et d’opérer des économies. Cela porte atteinte de manière durable à la crédibilité de vos interventions… » Et d’ajouter, lors d’une conférence de presse organisée après le vote des délibérations en question : « Aujourd’hui, pour des raisons politiques ou idéologiques, l’opposition m’a demandé de fermer le débat et de choisir à l’aveugle un mode de gestion plutôt qu’un autre, à savoir la régie. Pour ma part, je choisis le débat. »