110 M€ pour la généralisation de l’ordinateur gratuit pour les lycéens (Carole Delga), 45,9 M€ pour offrir la licence à tous les sportifs (Louis Aliot), 247 M€ pour « achever la desserte autoroutière des principaux bassins économiques » (Dominique Reynié) : l’Institut Montaigne, un think tank libéral parisien, a chiffré quelques-unes des propositions des trois candidats encore en lice pour le second tour des élections régionales, dimanche 13.

TER et LoRdi

L’Institut n’a pas évalué l’ensemble du programme de chaque candidat, mais seulement quelques mesures phares. Selon lui, la généralisation de LoRdi, la distribution d’un ordinateur gratuit aux lycéens en seconde, instauré par la Région LR, à l’ensemble de la grande région, mesure préconisée par la candidate socialiste Carole Delga, est évaluée à 110 M€ sur 5 ans. Soit une dépense annuelle de 22 M€, « le montant exact annoncé par la candidate », selon l’Institut, pour un coût de 500 € par ordinateur. Autre mesure de la candidate socialiste au banc d’essai : le TER à 1 € pour toute la région ne coûterait qu’1 M€ par an, « soit 6 M€ sur l’ensemble de la mandature ». Soit moins que la promesse de généraliser le wifi dans les TER, qui coûterait 68 M€.

Grands chantiers routiers

De son côté, la proposition du candidat LR Dominique Reynié d’« achever les liaisons A75-Mende, Toulouse- Castres, Toulouse Auch et Alès-Nîmes » coûterait entre 155 M€ et 373 M€, avec un coût médian estimé à 247 M€. Une proposition qui « impliquerait un effort conséquent d’investissement de la nouvelle région, qu’il conviendrait de lisser dans le temps, sauf à redéployer des crédits d’autres projets d’investissement dans le domaine des transports », selon l’Institut. Qui chiffre par ailleurs à 195,5 M€ la proposition du candidat Reynié de créer un « fonds d’investissement des territoires ».

Licences sportives

Quant au candidat FN, deux propositions seulement ont été chiffrées par l’Institut, dont celle d’« offrir la première licence à tous les nouveaux sportifs ». Cette mesure est estimée à 45,9 M€ pour un coût annuel de 2,8 à 11,2 M€, selon la croissance du nombre de licenciés. Mais rien sur le « grand plan d’aide sanitaire et social aux personnes âgées » ou sur la « relance des investissements », propositions vagues et non chiffrées du parti d’extrême droite.