Litige au sein du CIVL
C’est le 16 décembre que sera rendue la décision du tribunal de Narbonne sur la validité de la convocation par le Conseil interprofessionnel des AOP du Languedoc (CIVL) à sa dernière assemblée générale avant l’été. Pour mémoire, le CIVL est assigné par la fédération des metteurs en marché direct qui conteste l’éviction de ses représentants du collège représentant le négoce par l’UEVM (Union des entreprises viticoles méditerranéennes). Un tiers des sièges des délégués de l’UEVM était occupé par des metteurs en marché direct. « Nous sommes mis en cause par voie judiciaire alors que la situation actuelle provient d’une décision de l’UEVM, constate Olivier Legrand, délégué général du CIVL. Cela est d’autant plus regrettable que le juge risque de ne pas répondre à cette question de représentativité. »
Retrait du CIVL
Au-delà de ce qui opposent les metteurs en marché direct à l’UEVM, l’interprofession a elle aussi beaucoup à perdre si aucune solution n’émerge. En effet, suite à l’éviction des metteurs en marché direct du collège du négoce, les ODG corbières, fitou, malepère et faugères ont manifesté leur intention de dénoncer les accords triennaux – qui courent sur les 26 prochains mois, car renouvelés en 2021 – les liant au CIVL.
25 % du budget communication
À ce jour, seule l’ODG de l’AOP faugères a accepté de revenir autour de la table des discussions. « Le versement de la CVO de ces quatre ODG représente 25 % du budget du CIVL (au total, 6 à 7 M€ par an hors subvention, NDLR) », indique Olivier Legrand. « Il faut ramener tout le monde dans un esprit collectif, appelle Christophe Bousquet, nouveau président de l'interprofession, tout en laissant une marge de manœuvre à chaque appellation. Il faut tirer dans le même sens, nous n’avons aucun intérêt à nous séparer quand on regarde les cinq années qui viennent de s’écouler. »