Qui dit nouveau stade, dit réflexion sur la potentielle future ex-demeure du MHSC. Rénové à l’occasion de la coupe du monde 1998, l’outil semble avoir fait son temps et coûterait 1,5 M€ annuels à la collectivité en investissement et fonctionnement, selon les dernières estimations. Et sa rénovation 47 M€. Un gouffre financier assorti d’une vétusté exacerbée par les inondations de 2003 et 2014. Ce qui a induit une perte d’attractivité. Au cours de la décennie 2009-2019, le stade a en effet connu une baisse de 20 %, malgré un titre de champion de France du MHSC en 2012.

« Il faudra engager un nouveau projet, déclare Michaël Delafosse, maire et président de la Métropole de Montpellier appuyant sur les enjeux de désimperméabilisation de la zone. Une concertation va se tenir entre les parties prenantes de la métropole et les habitants du quartier. Celle-ci aura lieu dès lors que le club aura quitté le stade. On pose d’ores et déjà les éléments financiers. » Le projet retenu devra représenter un pôle d’attractivité à l’échelle de la métropole et proposer une animation quasi quotidienne, en vue de dynamiser un quartier de 20 000 habitants.

« Une partie des tribunes, soit environ 50 % situées dans le lit de la rivière Mosson, devront être détruites. Une délibération est prévue au 2^e semestre 2022. Un appel à idées sur le devenir du stade de la Mosson sera lancé à cette occasion. Il s’agira de créer des activités pérennes : culture, sport, loisirs favorisant la mixité sociale dans ce quartier », souligne Christian Assaf, élu chargé des sports. Selon lui, l’échéance est à horizon 2025 pour laisser place à un nouveau projet. « J’aimerais pouvoir utiliser en partie l’équipement de la Mosson afin de pouvoir assurer les formations des arbitres que doit assurer le district de l’Hérault de football », souffle à La Lettre M David Blattes, président du district de l’Hérault de football.