« Premier investisseur à avoir suivi Gaël Bonnafous dans sa nouvelle aventure », Arnaud Laurent, dirigeant de l'accélérateur montpelliérain WeSprint, considère que l'objectif pour Elia Games d'atteindre le milliard d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2025 est réalisable. « Les plus beaux succès, dans ce secteur, suivent ces trajectoires. Ce n'est donc pas impossible », analyse l'actionnaire minoritaire, citant le français Voodoo, valorisé à 1,2 Md€. Le succès des jeux du français Ubisoft, implanté depuis longtemps à Montpellier, le prouve aussi, tout comme les ambitions portées par de nombreux studios indépendants, à l'instar de la start-up Atlantide (jeux vidéo éducatifs axés sur l’histoire des villes et leur patrimoine).

« Si un jeu fonctionne en France, il peut marcher dans 180 pays », souligne-t-il. Dans ce secteur mondialisé, « toute la magie du modèle du jeu, c’est que le premier vous rapporte. Vous en sortez un autre, avec un effectif constant, et il vous rapporte. Très vite, les coûts fixes de l’entreprise sont complètement écrasés par rapport aux revenus », explique l'investisseur Et de conclure :« Dans ces temps de crise, nous avons besoin d’entrepreneurs qui ont vendu leur société et remettent leur argent dans une nouvelle, recrutent en local, vont chercher des fonds internationaux et ont cette ambition forte de construire des entreprises mondiales à Montpellier. »