Aïda
L’association toulousaine Aïda fêtera ses 35 ans le 16 juin prochain* à 19 h au musée Aeroscopia (Blagnac). Créé en novembre 1988 sous l’impulsion de Claude Goumy (directeur général de Matra Espace) et de huit autres entreprises (Airbus Industrie, Banque Courtois, EDF Midi-Pyrénées...), ce cercle est présidé depuis 2019 par Pierre d’Agrain et fédère une centaine de sociétés mécènes soutenant l’Opéra et l’Orchestre national du Capitole. « Notre action s’organise autour de deux axes, indique à La Lettre M Vincent Lauga, délégué général d’Aïda. Le rayonnement artistique de la maison d’une part, à travers des tournées internationales, la diffusion de concerts, l’enregistrement d’œuvres..., et d’autre part le développement de projets éducatifs et inclusifs tels que le Mécénat solidaire pour créer du lien entre les artistes et les publics – jeunes notamment – éloignés de la musique vivante. »
Une action d’Aïda « certes moins connue mais en plein essor ces dernières années, souligne Vincent Lauga. La crise du Covid a en effet mis en lumière le décrochage culturel de nombreux jeunes pendant les confinements et la nécessité d’aller plus loin que la distribution d’invitations en proposant du contenu pédagogique à travers ces rencontres avec des artistes. »
Un modèle économique à repenser
Malgré son ancienneté et sa notoriété, Aïda n’est toutefois pas épargnée par les difficultés – crise de l’énergie, inflation... – auxquelles font face les établissements culturels, en particulier les opéras et les orchestres. Fin 2022, le syndicat professionnel Les Forces musicales interpellait la ministre de la Culture sur l’urgence de la situation, 90 % des établissements culturels français s’apprêtant selon lui à réduire voire suspendre leur activité. « Les pouvoirs publics jouent leur rôle mais ils ne peuvent pas couvrir toutes les hausses de charges et baisses de recettes, donc à nous de repenser notre modèle économique en élargissant le cercle de nos mécènes », estime Vincent Lauga, qui compte profiter de l’événement du 16 juin pour rappeler que « toute entreprise, quel que soit son secteur d’activité ou sa taille, peut devenir mécène » et soutenir Aïda, à l’année ou au projet.
* La Lettre M est partenaire de l’événement du 16 juin.
