« L’impact de la crise n’est pas, pour l’instant, aussi important qu'on pouvait le craindre à l’automne », estime Laurent Granel, président du tribunal de commerce de Toulouse, à l'occasion de l'audience solennelle de rentrée. La juridiction enregistre en effet une « baisse spectaculaire de 42 % des procédures collectives, soit 502 procédures en 2020 (contre 870 en 2019) impliquant 1 631 salariés contre 2 443 salariés sur la moyenne des années 2017, 2018 et 2019 ». Dans le détail, les redressements judiciaires ont diminué de 56 %, les liquidations de 35 %, les procédures amiables et de contentieux de 20 % et les référés de 36 %. Preuve que les différents dispositifs d'aides publiques ont bel et bien permis d'amortir les effets de la crise, mais « pour beaucoup de sociétés, c’est malheureusement le calme avant la tempête », alerte Laurent Granel, soulignant que la construction, la réparation automobile et l’hôtellerie-restauration sont les secteurs les plus touchés en Haute-Garonne.
Et d'appeler les dirigeants d'entreprises fragilisées à solliciter des entretiens de prévention « gratuits et sans rendez-vous » auprès du tribunal à commerce ou à faire appel aux différentes cellules de prévention externalisées mises en place avec la CCI, la CMA, la fédération du bâtiment, l'UIMM, la Capeb et prochainement avec l''Umih. Le tribunal de commerce de Toulouse envisage par ailleurs de renforcer sa collaboration avec l'organisme Prevaly (le nouveau service toulousain de santé au travail, né du rapprochement entre l'Astia et Samsi) et l'association 60 000 Rebonds.