Toulouse School of Management (TSM, ex-IAE Toulouse, 3 000 étudiants, budget annuel : 15 à 16 M€) pousse toujours les murs. « Il nous manque environ 1 000 m2 », estime Hervé Penan, directeur de l’établissement public rattaché à l’Université Toulouse 1 Capitole. Une réorganisation des surfaces actuelles doit lui permettre de gagner prochainement un peu de place, mais c'est avant tout sur les locaux de son voisin, l'Institut d'études politiques de Toulouse, que lorgne l'établissement. « Nous sommes en effet sur les rangs pour bénéficier de tout ou partie des locaux qui seront laissés vacants lors du déménagement de Sciences Po » à la Manufacture des Tabacs, confirme Hervé Penan. Un projet qui devrait se concrétiser dans les prochains mois. « A plus long terme, nous militons pour que l'établissement conserve son unité de lieu, une véritable identité géographique, à l'image de Toulouse School of Economics, ajoute-t-il. Il nous faut un vrai campus. » La stratégie de TSM passe par ailleurs par l'internationalisation. « Pour accélérer ce mouvement, la digitalisation est incontournable », estime le directeur, qui a déjà noué des accords avec 90 universités dans le monde. Autre satisfecit, concernant cette fois-ci les stages et les contrats d'apprentissage des étudiants. « Pour le moment, tout a été maintenu, dans 95 % des cas, assure Hervé Penan. Nous avons travaillé main dans la main avec les entreprises, notamment les plus petites d'entre elles, qui se posaient beaucoup de questions. »
Miser sur la digitalisation
Depuis le début de la crise sanitaire, TSM a fait preuve d'une « grande résilience », estime le directeur de l'établissement. « Nous avons mis en place de manière encore plus importante les cours à distance, qui existaient déjà au sein de notre enseignement, explique-t-il. Nous avions en effet déployé une plateforme digitale un an avant le début de la Covid-19. Le plus difficile a sans doute été d'organiser les examens en distanciel. Mais tout s'est bien passé. Par ailleurs, cette période nous a permis de mener un important travail d'ingénierie pédagogique. » Pour muscler son dispositif digital, l'école a recruté quatre personnes, dont deux vont être intégrées dans les tous prochains mois. « Au total, le développement de l'enseignement à distance aura nécessité un investissement de 500 k€ », précise Hervé Penan. Toulouse School of Management rassemble 70 enseignants-chercheurs, 70 personnels administratifs et quelque 350 intervenants professionnels.
Photo © Ivan Autet