La Lettre M

Brexit : quel impact économique ?

Les faits: 

Pour sa 12e édition, le Forum destination international, organisé par la CCI Occitanie, se tient à Montpellier (parc des expositions, Pérols), le 6 décembre. Parmi les nombreuses thématiques abordées, l’incontournable question du Brexit et son impact économique pour les entreprises. 

L'analyse: 

« En cas de “no deal“ ou hard brexit, les échanges commerciaux avec le Royaume-Uni seront, pour les entreprises de l’UE, similaires à ceux pratiqués avec n’importe quel autre pays tiers tel que les États-Unis, explique Géraldine Lesimple, de la cellule conseil aux entreprises du Pôle action économique des Douanes de Montpellier. Les barrières tarifaires devraient donc être augmentées. » Pour autant, un soft brexit ne sera pas indolore non plus. « Pendant une période d’une à deux années, rien ne devrait changer pour les entreprises. C’est le temps de la mise en place d’une nouvelle grille tarifaire... » Certes, un soft brexit devrait prévoir un accord commercial bilatéral entre le Royaume-Uni et l’UE permettant des conditions tarifaires préférentielles. Toutefois, il y aura des documents douaniers à fournir, la procédure devrait s’alourdir notamment pour les produits dont l’usage peut être civil et militaire tels que les drones.
Plus globalement, se lancer à l'international nécessite une importante préparation notamment sur le plan juridique. Il faut d’abord vérifier la situation de la société, son ancienneté, son capital, l’identité de son représentant légal, la capacité de la personne qui signe le contrat à engager la société…Mais aussi protéger sa marque, son brevet. « Nous sommes toujours surpris de voir le nombre d’entreprises qui se lancent à l’international sans même avoir d’abord protégé leur marque. Ça se termine parfois devant le tribunal », explique Me Cristelle Albaric, avocate associée au sein du cabinet Simon Associés (Paris). En Chine, il est recommandé de faire un dépôt de marque ou brevet en Chine plutôt qu’un dépôt en France même s'il couvre l’international. Une démarche qui peut prendre entre 1,5 an et 2 ans.
Se pose aussi la question du modèle de distribution à l’international : agent commercial, distributeur, franchise…Une franchise est a priori plus adaptée aux entreprises disposant de moyens financiers significatifs. « C’est la réitération d’une réussite commerciale. Il faut un savoir-faire, une marque, et la capacité à fournir une assistance (conseil, formation…, NDLR) au franchisé. » Pour démarrer à l’international, l’agent commercial peut être une bonne option. Il est rémunéré à la commission, le coût est moindre pour l’entreprise qui ne paie qu’une fois la commande passée. Le distributeur revend directement les produits de l’entreprise. Ses responsabilités sont plus importantes mais il représente un coût plus élevé pour l’entreprise.

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