Spécialiste des objets connectés pour la rééducation et la performance sportive, Kinvent (quatorze salariés au siège à Montpellier, huit au site de production en Grèce, CA 2020 : 1,2 M€) table cette année sur « au moins quatorze recrutements, principalement à Montpellier », annonce à La Lettre M Athanase Kollias, dirigeant-fondateur. « Nous recherchons des développeurs mobile, des data scientist, des attachés de recherche clinique et des commerciaux pour notre développement aux États-Unis », détaille l'entrepreneur franco-grec. Quatre ans après sa création et un an et demi après une levée de fonds d'1 M€, la jeune entreprise installée à Cap Omega compte désormais 3 000 clients, dont 75 % à l'étranger : kinésithérapeutes, cliniques, Montpellier Hérault Rugby, clubs de football de Ligue 1, Liga espagnole... Kinvent est notamment porté par un marché émergent : la rééducation des patients post-Covid, souffrant de fatigue chronique, difficultés respiratoires, pertes d'équilibre...
« Un jour en réanimation, c'est un kilo de masse musculaire en moins », assure-t-il. Kinvent propose par exemple des tests d’équilibre ou de mesure de la force de la main, « sans la présence du thérapeute », souligne-t-il, afin de définir un programme de renforcement musculaire personnalisé, sur trois mois minimum. Ce nouveau service qui séduit les kinésithérapeutes pèse « entre 5 et 10 % sur les six derniers mois », précise Athanase Kollias.
Made in Greece
À l'exception des composants électroniques, tous asiatiques, « la matière première est européenne à 80 %, française à 50 % », calcule le dirigeant, qui a misé sur une fabrication en interne au nom de « l'agilité » et « la réactivité ». Ses capteurs et dynamomètres pour évaluer la force musculaire de l’épaule ou des cuisses sont produits à Thessalonique. Kinvent a récemment lancé un pack spécial autour de 4 k€, avec une large panoplie d'objets connectés. Les clients peuvent également opter pour un abonnement mensuel à partir de 30 € afin de protéger les données de santé des patients et sportifs. Quant aux protocoles de rééducation, l'entreprise les détermine avec un « board d’experts », composé de kinésithérapeutes, médecins du sport et coach de fitness, selon différents critères : âge, sexe, poids, blessure...