Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
22 000 emplois détruits dans le commerce en 2020
2020 aura été une année noire pour le commerce, selon les conclusions d'une étude d’ADP (Automatic Data Processing) relayée par l'hebdomadaire dans son édition du 1er février. En analysant les bulletins de salaire de 3 millions de collaborateurs du privé, « ce gestionnaire de paie est arrivé à un terrible constat : à lui seul, l’an dernier, le commerce, au sens large (tourisme, e-commerce...), a enregistré une perte nette de 22 670 emplois en France ». Si le secteur comptabilise toujours environ un million de salariés, « c'est le plus affecté par la crise sanitaire, devant l’industrie qui a perdu 16 879 emplois », pointe Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP. La réalité est même plus inquiétante, ADP ne comptabilisant pas les salariés passés au chômage partiel, qui reçoivent toujours leur fiche de paye, et dont le travail est pour beaucoup sur la sellette, ni les commerçants à leur compte, dont certains ont dû mettre la clé sous la porte. « D'habitude, les commerçants embauchent des saisonniers l'été et à Noël, rappelle William Koeberlé, président du Conseil de commerce de France. Cette année, cela n'a pas été le cas. Tout le monde a serré la vis. »
Covid : les PME principales bénéficiaires des aides de l'État
Dans un reportage diffusé le 2 février, la chaîne évoque les résultats d'une étude du comité de suivi et d'évaluation des mesures d'urgence relative aux montants des aides gouvernementales versées entre mars et septembre dernier. Ces dernières ont « principalement » bénéficié aux petites et moyennes entreprises. « Pendant la première phase de la crise liée à la Covid-19, les entreprises de moins de 250 salariés représentent plus de 80 % des entreprises aidées. Et aussi plus de 80% du montant total des aides, pour tous les dispositifs, y compris le prêt garanti par l'État, explique Benoît Coeuré, président du comité. Ça tord d'emblée le cou à une idée qu'on voit parfois, qui est que les aides bénéficient principalement aux grandes entreprises. Ce n'est pas vrai. » Plus globalement, à fin septembre 2020, quelque 3,7 millions d'entreprises ont bénéficié d'au moins une des quatre principales mesures de soutien, pour un montant global de près de 161 milliards d'euros, relève encore l'étude.
La crise va bouleverser le recrutement des jeunes
La crise a profondément modifié le recrutement des jeunes diplômés dans le secteur privé, explique le quotidien dans un dossier publié le 4 février. Certaines tendances ont été amorcées avant que la pandémie n’éclate. Et l’arrivée de nouveaux métiers a contraint les recruteurs à adapter leurs critères et pratiques, faute de formations adaptées à leurs besoins et de talents formés en nombre suffisant. « Si le diplôme reste indispensable, la crise favorise l’émergence de systèmes alternatifs de reconnaissances de compétences. Alors que les pays anglo-saxons sont particulièrement centrés sur les aspects comportementaux des candidats, la France et l’Allemagne s’y intéressent peu à peu. Complexes à appréhender, les softs skills, valeurs et intérêts des candidats, sont désormais davantage pris en compte, via notamment une plus grande capacité des logiciels à analyser ces données », explique Le Figaro. Autre enseignement, les employeurs vont devoir apprendre à accueillir en entreprise une génération, déjà préoccupée par des questions écologiques et sociétales, qui se trouve percutée de plein fouet par la pandémie au moment où elle démarre sa vie professionnelle.
Occitanie
Le SOS des stations thermales
Les entreprises du thermalisme, qui ont perdu en moyenne les deux-tiers de leurs curistes en 2020, sont décidées à se faire entendre des pouvoirs publics. « Ce secteur qui était en croissance régulière demande à Bercy une aide exceptionnelle de 82 M€ », explique le quotidien. Le sénateur RDSE de l'Hérault, Christian Bilhac, qui a posé une question écrite au gouvernement en décembre dernier, suggère la création d'une « dotation exceptionnelle de solidarité rurale », car l'économie de certains territoires se trouve particulièrement impactée. Sachant que 71 % des communes thermales ont une population inférieure à 5 000 habitants. Un taux qui monte à 90 % en Occitanie, la région qui accueille le plus de curistes (200 000) devant la Nouvelle-Aquitaine (150 000) et l'Auvergne-Rhône-Alpes (120 000).
La belle dynamique de l'économie verte
Dans un dossier consacré aux prévisions d'embauche des entreprises et aux secteurs qui vont recruter en 2021 publié le 1er février, le quotidien évoque les filières porteuses en Occitanie. « Le tissu de petites et moyennes entreprises de la région, très agiles, a su surfer sur la vague des énergies renouvelables », explique l'article. Le pôle de Montpellier est en pointe en la matière, avec des programmes de recrutement chez tous les acteurs historiques du secteur : Urbasolar, Valeco et Apex Énergies. « Toutes les entreprises engagées dans la transition écologique ont des plans d'embauche pour 2021. Après une période d'attentisme au printemps dernier, tout est reparti. (...) Nous constatons d'ailleurs un besoin de formation jamais observé jusque-là », indique André Joffre, président du groupe catalan Tecsol.
Les salariés de Latélec sauvent leurs emplois
Le 3 février, le quotidien consacre un reportage au sous-traitant aéronautique toulousain Latélec dont la direction a dû renoncer à la suppression de 130 emplois face à l’opposition d’une partie du personnel. « C’est un soulagement », se réjouit Marc Laborde, délégué syndical CGT sur le site de Labège, en banlieue toulousaine. En 2019, Latélec, producteur de câblages électriques pour Airbus, Boeing ou Dassault, a connu une année difficile en raison d’investissements indispensables au lancement de nouveaux programmes. Cependant, « l’entreprise connaît depuis des années une dynamique de croissance très forte et les fondamentaux de Latélec sont sains », analyse Marc Laborde. De fait, la suppression de 130 emplois, annoncée début octobre 2020, ne se justifiait pas selon le représentant des salariés.