« J’ai créé ma société pour aider les gens qui n’étaient plus ”embauchables" », se souvient Catherine Huard-Lefin, dirigeante de l'entreprise adaptée BGC 31, qui indique que 70 % de son personnel a le statut de travailleur handicapé. Celle qui a longtemps travaillé dans le secteur de l’aéronautique constatait « des décisions arbitraires » lors des recrutements. « Lorsqu’on a un trou sur son CV, on n’a plus de valeur sur le marché du travail. Or ce n’est pas parce qu’on a fait un burn out, qu’on a été touché par une maladie ou que l’on a déclaré un handicap que l’on devient incompétent ! »
La cheffe d’entreprise, qui prône « un management bienveillant », se félicite d’ailleurs du succès de son entreprise et des émules qu’elle fait. « Nous avons réussi à prouver que les personnes en situation de handicap ne sont pas destinées uniquement à des métiers à faible valeur ajoutée, bien au contraire. À condition d’adapter comme il le faut leur poste de travail, leurs missions ou leur emploi du temps, ces personnes peuvent être de véritables atouts pour les entreprises ! », conclut-elle.