« Une dizaine de projets d'entreprise dans les cartons», selon Christophe Rivenq (Alès Agglo et Ville d'Alès)
Formation, maison de l’entreprise, disponibilité du foncier…Christophe Rivenq, directeur de cabinet du maire d’Alès Max Roustan, directeur général des services de la Ville d’Alès et d’Alès Agglo et conseiller régional (LR), passe en revue les enjeux économiques du territoire alésien, lors d’un entretien donné à La Lettre M le 19 septembre. « Le mandat de Max Roustan (maire de la ville d’Alès et président d’Alès Agglo, NDLR) a 2 priorités : le développement économique et l’école, la jeunesse », explique-t-il. En matière de développement économique, Alès Agglo joue un rôle très actif en soutenant l’industrie et ses services.
Guichet unique et formation
Cela passe notamment par la création, dès 1995, d’un guichet unique pour les entreprises avec Myriapole : « Ça nous paraissait tellement logique que nous ne comprenions pas que ça ne se fasse pas ailleurs. » Une maison de l'entreprise viendra s’y substituer fin 2019. « Nous voulons gommer les distances entre entreprises, administrations, collectivités… » Son action se joue aussi sur le plan de la formation afin de proposer aux entreprises implantées des compétences en adéquation avec leurs besoins. « Dès les années 1990, nous avons compris qu’il y avait un gros déficit à Alès dans l’enseignement supérieur : pas d’IUT, pas d’université, peu de classes préparatoires…Pour tirer notre épingle du jeu, nous avons mis l’accent sur la formation professionnelle et l’apprentissage (Afpa, CFA..). Aujourd'hui, plus de 1 500 personnes sont en formation à Alès. »
Le foncier
Autre enjeu de taille pour attirer les entreprises : le foncier. « Alès Agglo est l’une des collectivités qui détient le plus grand nombre de bâtiments économiques ou à dimension entrepreneuriale ». Elle est assistée par la Société anonyme d'économie mixte, SAEM’Alès et la Société publique locale, SPL Alès Cévennes, dans l’accompagnement des entreprises cherchant à s’installer ou à s’étendre sur le territoire. « Nous voulons être très réactifs ! » Une stratégie qui leur a permis de maintenir la société NTN SNR Cévennes, labellisée « industrie du futur » (fabrication de roulements à billes, 500 salariés) sur le territoire (usines à Saint-Privat-des-Vieux et à Alès et une plateforme logistique à Saint-Christol-lès-Alès).
Toutefois, le foncier manque. « Nous avons une dizaine de projets d’entreprises (implantations, extensions…) dans les cartons, mais nous manquons de terrain, reconnaît Christophe Rivenq, qui déplore également les lourdeurs administratives. Il faut 6 à 7 ans pour créer une zone industrielle. » Actuellement, les zones de développement économique identifiées par Alès Agglo en raison de leur foncier disponible sont Mont Cavala (à Vézénobres), Méjannes-les-Alès et le parc d’activités Humphry Davy (La Grand Combe, Oze - ex Prae - gérée par la Région). D’autres zones, à proximité du pôle mécanique Alès-Cévennes (Saint-Martin-de-Valgalgues), présentent un potentiel : la ZAE Tamaris (4 ha) et la zone Destival (10 000 m2 de bâtiments disponibles). Sur ce même pôle, Alès Agglo détient également une plateforme de 4 ha qui devrait être aménagée prochainement en vue d’accueillir des entreprises dont l’activité est liée au pôle mécanique et à la mobilité propre. Afin de renforcer sa réserve foncière, l’Agglo soumettra au vote, lors du prochain conseil communautaire (11 octobre), l’achat d’une zone de 10 ha à Vézénobres.
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