Pourquoi le projet de 2e rocade à l'est de Toulouse est abandonné
Le projet de 2e rocade à l’est de Toulouse, soutenu depuis 2014 par Jean-Luc Moudenc, n’aboutira pas. Une étude menée par l’État, la Région, le Département, Toulouse Métropole et Tisséo ne retient pas le projet, estimant que son impact sur le trafic du périphérique Est serait « limité ». Aucun des deux scénarios envisagés n’a été jugé opportun. Le premier, qui prévoyait une liaison « éloignée » de 50 km entre l’A61 et l’A62 reliant Verfeil à Villefranche-de-Lauragais, présenterait « des contraintes techniques majeures » et « un impact environnemental important ». Même constat pour le second scénario, portant sur une liaison « proche » de 18 km de long reliant les deux autoroutes à la limite de la frange urbaine.
Un bilan coûts-avantages insuffisant
Le premier scénario, dont le coût des travaux était estimé dans une fourchette de 960 M€ à 1 Md€, n’aurait capté que 60 % du trafic dans le sens sud-nord et 40 % dans le sens nord-sud. Ce projet « a un coût élevé et un bilan coûts-avantages pour la société négatif ou neutre », selon le rapport qu’a pu consulter La Lettre M. Le deuxième scénario, certes moins coûteux (entre 156 et 324 M€), « ne capte pas le trafic de transit et l’impact sur le périphérique est très faible », indique également le document.
Au vu de ce rapport, l’étude sur les projets d’aménagement multimodaux de l’aire d’attraction de Toulouse élimine ces deux scénarios, estimant qu’« une amélioration des liaisons locales à l’est pourra être approfondie dans le cadre d’études ultérieures en réponse à un besoin de déplacement local de courte distance assez marqué. »
L’étude rejette par ailleurs deux projets supplémentaires : celui de la création de zones à accès régulé (par des péages) ainsi que celui prévoyant la suppression du péage dans le secteur de L’Union, qui n’aurait « pas d’effet positif sur la réduction de la congestion ».
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