Dans une longue interview accordée au city mag La Gazette de Montpellier (9/3), Pierre Pouëssel, préfet de l’Hérault, confie que 38 communes de l’Hérault « sont entrées dans notre réseau d’alerte », du fait de leur taux d’endettement et/ou de la pression fiscale. 8 d’entre elles sont situées dans la métropole de Montpellier : Baillargues, Cournonsec, Fabrègues, Grabels, Montaud, Pérols, Pignan et Saint-Georges-d’Orques. « Juvignac, qui y était, en sort parce qu’il y a eu un redressement assez spectaculaire des comptes sous l’impulsion de sa nouvelle équipe municipale », précise le préfet. « Mes services ont un rôle conseil qui rentre dans le cadre de notre contrôle de légalité budgétaire. Mais ça s’arrête là. »

Sur la gare de la Mogère, il promet « quatre allers-retours par jour (TGV et Intercités de la ligne Bordeaux-Marseille), c’est-à-dire 8 trains au total » début 2018. À l’ouverture de la gare de Manduel (30), espérée fin 2019, « on parle de 13 à 14 allers-retours par jour, donc 26 à 28 trains. Je ne peux pas laisser dire que ce sera une gare fantôme. »

Pour le contournement ouest de Montpellier (COM, 230 M€, 6 km), le représentant de l’État annonce une enquête publique l’an prochain. « D’ici 2020, notre objectif est de financer les acquisitions foncières, de parachever les études et de commencer les premiers travaux. » Le financement « pourrait être accéléré grâce à l’intervention des Autoroutes du Sud de la France (Vinci Autoroutes), qui pourrait financer tout ou partie de l’échangeur de Saint-Jean-de-Védas, qui raccordera le COM à l’A9. Nous allons prochainement lancer l’étude de ce futur échangeur, dont le coût pourrait avoisiner les 60 M€ ».

5^e ligne de tramway. « Il y a déjà une déclaration d’utilité publique (DUP) sur la totalité du parcours. Elle est valable jusqu’en 2018 et peut être prolongée de cinq ans. La Métropole souhaite le faire en deux phases (1^re phase réalisée côté facs et Agropolis, NDLR). Il y aurait une modification de tracé pour contourner le parc Montcalm. A priori, ça ne devrait pas remettre en cause la DUP, ce qui peut accélérer la procédure (pas d’enquête publique à relancer, NDLR). »

Déviation de Baillargues. « Fin janvier, nous avons fait une réunion en préfecture pour présenter aux maires quatre scénarios : trois à péage et une version avec la gratuité. Si on prend une solution à péage, le principal intérêt est d’accélérer cette réalisation qui pourrait être livrée entre 2022 et 2025. C’est également la solution la moins lourde pour les partenaires. Il resterait, à la charge des collectivités, une vingtaine de M€. Les recettes du péage rapporteraient 20 M€, sur la durée de la concession, de 2022 à 2036. » Si les maires s’opposent au péage, « on n’est plus maître du temps, et je ne peux pas garantir que cette déviation sera réalisée avant 2025. Cela voudrait dire que les recettes attendues du péage seraient prises en charge par les collectivités. »

D'après Yann Voldoire, La Gazette de Montpellier, 9 au 15/3/2017.