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Gard
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Conjoncture
| 7/11/2017

La CCI du Gard et Banque de France exhortent les entreprises à anticiper davantage leurs difficultés

Anticiper les difficultés, et ne pas avoir peur d'en parler. C'est le message clef délivré le 6/11 lors de la conférence économique ‘Entreprise : comment avoir la cote ?’, organisée par la CCI du Gard et la Banque de France au siège de la CCI du Gard, à Nîmes. Introduite par Éric Giraudier, président de la CCI du Gard et par Philippe Saigne-Vialleix, directeur départemental de la Banque de France à Nîmes, la conférence réunit, autour d’une table ronde, plusieurs experts : Banque de France, Euler Hermès (assurance-crédit), tribunal de commerce de Nîmes ainsi qu’un représentant de la chambre des experts-comptables du Grand Nîmes. L’objectif : encourager les entrepreneurs gardois à se tourner vers ces différents acteurs afin d’éviter la faillite et d’être mal noté par ces organismes. Deux mots d’ordre pour cela : prévention et anticipation. « J’incite les entrepreneurs en difficulté à anticiper en venant nous voir très tôt, explique Jean-Marie Albouy, président du tribunal de commerce de Nîmes, au travers de procédures amiables et confidentielles on a énormément de résultats. » « Le temps joue contre l’entreprise, prévient Éric Tresvaux de Fraval, chambre des experts comptables Grand Nîmes Gard Rhodanien, il ne faut pas tarder à agir. » Éric Giraudier ajoute : « il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard. La clé c’est d’anticiper. »

Quels outils ? Patricia Roche-Ramondy, directrice adjointe départementale du Gard à la Banque de France, veut rassurer : « une entreprise mal notée (car en situation économique difficile, Ndlr) peut nous contacter quand sa situation s’améliore pour que nous révisions avec elle sa situation et éventuellement sa notation. » Même démarche chez Euler Hermès, où un appel téléphonique du dirigeant à un gestionnaire Euler Hermès peut permettre d’actualiser sa notation. Isabelle Michel, dirigeante de la société Les charpentiers du Languedoc, en difficulté en 2015, témoigne : « La procédure de sauvegarde a été une bouffée d’oxygène, il faut agir avant d’être en cessation de paiement. » L’entrepreneuse reconnaît toutefois que la pente est difficile à remonter. « Par la suite nous avons voulu faire un prêt pour acheter un véhicule, ça n’a pas été simple. »

Stéphanie Roy / roy@lalettrem.net
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